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15 février 2008

QUESTIONS A DIEU !!! S'IL EXISTE !!!

DIEU, OU ES-TU DONC ?


Je maudis le sort, lorsqu'il m'oublie

Puis je le bénie lorsqu'il me sourit,
Je renie Dieu dans le doute et la folie

Obéissant en aveugle à ce qui est écrit !...

Dieu, mon Dieu, qu'il est long le chemin

Doute quotidien et foi incertaine

En semant l'amour, je récolte la haine

Sans espoir, je demeure, et sans lendemains !...

Dieu comment veux-tu qu'encore je croie

Tes discours s'ils pouvaient être crédibles

De tentations perfides en chemins de croix

Tu exiges de moi, plus que l'impossible !...

Pourquoi m'avoir fait don de cette clairvoyance

Qui jamais ne m'a valu nulle reconnaissance

Qui me permet de voir, avant qu'ils n'arrivent,

Chutes et remous où les âmes dérivent !...

Le futur lorsque anodin et même parfois terrible

Qui passe patiemment, chaque détail au crible,

Qui admet les peurs et le coté obscur

Des êtres qui ont fui pour un meilleur futur

Dieu, à quel moment ai-je perd la foi

Pour ne plus croire, pour ne plus prier

Et si ma faiblesse l'emporte parfois

A cause de ton absence je dois te décrier !...

Qu'elle est dure, mon Dieu, la voie que tu ériges

La seule, l'unique à suivre pour le pénitent

Humble et soumis, aux lois, que tu exiges,

Il ne voit que par toi, les couleurs du printemps !

Il parait plus facile de suivre le Diable

L'homme est souvent tenté par de doux accords :

Vins doux, bonne chère et des dessous de table

Quitte à perdre l'âme pour nourri le corps !...

Et toi pendant ce temps tu persistes à prévenir

Toi qui menace et prétends tout savoir

De ce qui est, a été, de ce qui est à venir

Sourd à mes paroles, passif, sans me voir !...

Pour pouvoir te connaître, il faut se purifier

Comment se départir de tous les biens ici bas,

Dont nous aurons joui et dont nous aurons souffert ?

Ni a toi, ni au diable, je n'ai pu me fier

Qui me fîtes jouet d'un stupide combat…

Par le choix ou le doute, je vivrai en enfer !...

Si dans ma faiblesse, j'ai pu te créer

Vengeur, menaçant, et parfois inique

Sermon pour mes fautes, témoin de mes actes,

Si avec le diable, tu n'as passé de pacte

Pour que l'un ou l'autre puisse nous accaparer !...

L'un pour les fidèles, pour l'autre les égarés

Acceptes moi donc, comme je t'ai agrée

Et sois Pur, Parfait, Premier et Unique !...

Elle est dure ta voie, et semée d'embûches

Qui font que le croyant s'égare et trébuche,

Délices de la vie, pleine de tentations

Des yeux pleins d'amour et d'attentions

La chaleur d'un lit, la douceur d'un sein

Des fruits interdits, exposés à dessin

Et son âme perdue dans un brouillard sans saison

Ne saura retrouver la voie de la raison !...

Et c'est le Diable qui rie,  si jamais il existe

Traînant sournois, l'homme dans son sillage

L'homme aux yeux d'enfant, tenté par l'inconnu

Le doré, le clinquant qui le brûle dans sa rage

Embrassant la scène, mon Dieu, tu persistes

Muré dans le silence, tu avais prévenu !...

Dieu, mais où es-tu, si jamais tu entends

Les cris de tous les faibles et même leurs sanglots

Esclaves enchaînés pour être vendus en lots

Enfants innocents que les bourreaux tuent

Et jeunes filles pubères qu'ils prostituent

Au profits de mafieux qui, soit en abusent

Soit les éliminent, si jamais elles refusent…

Et face à ton absence, j'espère et j'attends !...

Etais-tu responsable des sept plaies d'Egypte,

Ou n'es-tu qu'un vieillard muré dans une crypte ?

Où es-tu toi le Dieu d'Israël vengeur

Verbe tonitruant qui peut glacer le coeur

Lumière dans le noir, phare et balise

D'Adam à Mohammed en passant par Moïse !...

Es-tu ce même Dieu, Dieu et amour ?

Crépuscule des ma vie, aube de mes jours

L'essence de mon âme, le souffle que je suis

Coucher des étoiles que je poursuis

Es-tu ce même Dieu, ce parfait vocable

Le jamais conçu, voire l'inconcevable

Faiseur de miracles, dé faiseur de Rois

Parole menaçante, glace de l'effroi

Qui laisse les infidèles sans repos ni répit

Et peuple leurs cauchemars de regret et dépit !...

Dieu plein d'amour, Dieu courroucé

Enfer et Paradis dont nous sommes bercés

Prophètes rédempteurs, simples messagers

Disciples dont la ferveur consacre la Sainteté,

Diables et diablesses, monstres enragés

Et la pomme et le serpent, qui nous ont guettés !

Où es-tu mon Dieu, lorsque je t'implore ?

Où es-tu mon Dieu lorsque je te prie ?

Quand les larmes ont séché par ce long silence

Que je devienne insensible à la pire souffrance

Quand ma foi a tari et au lieu d'éclore

Entraîne mon âme vers la sauvagerie

La pire des bassesses et la vilenie

Afin que je t'ignore et afin que je te nie !...

Diras-tu mon Dieu la parole qui accable,

Pire que toutes les affres auxquels j'ai pu goûter,

Je n'aurais jamais connu les maléfices du Diable

Si seulement tu m'avais écouté !...

Tu m'as fait ignorant, je suis né tout nu

Avec peu de moyens, sans rien dans les poches

J'ai été leurré par le premier venu

Qui savait me tenter sans me faire de reproches

Et tu t'es abstenu, me laissant choisir

Le sérieux du fidèle et les facéties du pitre

Options toutes deux offertes à mon bon plaisir

Et preuves, s'il fallait, de mon libre arbitre !...

Tu mas fait ignorant, tu m'as fait indécis

Tu m'as fait exigeant, tu m'as fait excessif

Tu m'as fait arrogant, tu m'as fait plaintif

Imbu de ma personne, ne sachant dire merci !...

Cupide et jaloux, tu m'as fait envieux

Candide lorsque enfant, rabat joie une fois vieux

Pour me répéter souvent que c'est moi qui décide !...

Pendu par les pieds, la tête dans le vide

Pour enfermer, enfin, et sans même mon accord

La grandeur de mon âme dans ce si petit corps

Tu m'as donné des yeux, pour que je puisse voir

La différence énorme entre le bien et le mal

Tu m'as ouvert l'esprit sur les voies du savoir

Et j'ai fini par me croire quasiment ton égal !...

M'étant nourri d'orgueil  autant que d'impertinence

J'ai oublié qui je suis, et nié ton existence !...

Je me vois debout, impatient ou furieux

Ecoutant psalmodier tes voies impénétrables

Le chemin que tu as tracé, souvent mystérieux

Par delà l'entendement il se fait inconcevable

Parlant du don de soi, qui nous sera rendu

Au jour bienheureux où l'on s'y attend le moins

Et ta parole sacrée qui n'est entendue

Que par tes prophètes, leurs disciples ou témoins !

Mon Dieu, où es-tu dans mes moments de doute

Quand les accrocs nombreux jalonnent ma route

Lorsque l'âme et le corps, plongés dans la souffrance

Se tournent vers le diable et l'adorent à outrance

Et l'élisent en tant que Dieu, pour te faire offense !

Et toi, silencieux, tu demeures … Absence !...

Où es-tu, toi le dieu des pauvres enguenillés

Ceux qui n'ont plus que les os sur la peau

Qui sacrifient chaque jour au nom de ta gloire

Qui récoltent chagrin, déception et déboires

Vivant dans le chagrin, ils vivent endeuillés

Et pour ce qu'ils méritent reçoivent des copeaux !

Je parle, puis j'oublie… Tant je déblatère

L'homme que je suis est loin d'être patience

Pourrais-je un jour enfin, apprendre à me taire

Prendre tout mon temps, et fuir la frénésie

Du tout maintenant, qui mène à l'hérésie

Et accepter que Dieu ne soit que silence !...

Montres-toi mon Dieu, mon Dieu montres-toi !

J'en ai vraiment assez des dogmes que je côtoie

Des Imams, des rabbins, apostolats et curés

De leurs dévotions ou leurs simagrées

Qui se prétendent purs, et jettent l'autre au schisme

Parlant de liberté, ils louent le fascisme !...

Torah, Evangile, Coran, foi Bahaï

Religions si diverses qui me laissent ébahi,

Etonné, interloqué, dubitatif, perplexe,

Hésitant que choisir et laquelle privilégier ?

Et lesquelles rejeter du seul fait de plagier ?

Pourquoi est-ce que tes voies sont si complexes !…

Dieu, j'en ai assez que chacun se prévaille

D'être le plus fort partout et où qu'il aille

Que dans aucun domaine, il n'y a de meilleur

Que lui !... Qui le dit, avec cet air supérieur !...

Dieu devrais-je passer sans t'avoir vu

Sans avoir de mon âme sondé les profondeurs

Sans me rendre compte que le son du tocsin

Ou le glas, annoncent la venue de mon heure

Et l'avènement prévu de ton final dessin,

Toi savais tout et qui avait tout prévu !...

Ta parole Dieu est souvent corrompue

Pour des intérêts autres que célestes

Elle perd de ce fait toute son essence

La voie qui mène à toi, une fois rompue

Doute et indécision sont mes seuls restes

Et le vide qui règne sur ma conscience !...

Irais-je grossir les rangs de ces âmes perdues

Ralliées au malin… Lui qui les a entendues

Qui a su les corrompre et jouir de leurs faiblesses

Lorsqu'il comble leurs désirs pour les tenir en laisse !...

Me laisseras-tu errer, coquille vide ou passant,

Malgré mes prières et mes cris incessants ?

Finirais-je par me taire, dépité, me lassant

De ce discours sérieux, exigeant et cassant

Et qui n'en finit pas de me rappeler à l'ordre ?!...

Je me ferai mon Dieu, archange du désordre

Quitte à t'ignorer, et ne pouvant me défaire

De ce libre arbitre dont je ne sais que faire !...

Je me remets à toi, grandeur et bonté

Engagé sur un chemin, je ne puis me démettre

Ni nier mes fautes puisque déterminé !...

Le choix fut un leurre, je devais les commettre

Même si mon âme, par le remord minée

A choisi le facile, qui l'avait tentée !...

J'atteste aujourd'hui, après ma déroute,

Et les accrocs rencontrés tout au long de ma route

Qu'il faut du caractère pour te rester fidèle

Rigueur, obéissance et une pincée de zèle,

Le commun des mortels se retrouve perdu

Et goûte malgré  sa foi, au fruit défendu !...

Ni lumière ni bougie pour éclairer sa route

Et l'esprit toujours absent, ne laisse que le doute !...

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Commentaires
poetepouet
  • Musardons, Muse, Art, Don ... Inspiration, muse, écrits, je vous invite à faire quelques pas ensemble pour découvrir ces quelques lignes, ces quelques vers ... Classique ou libre j'aime la poésie pour ce qu'elle est : Expression de la Beauté dans tous le
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