QUESTIONS A DIEU !!! S'IL EXISTE !!!
DIEU, OU ES-TU DONC ?
Je maudis le sort, lorsqu'il m'oublie
Puis je le bénie lorsqu'il me sourit,
Je renie Dieu dans le doute et la folie
Obéissant en aveugle à ce qui est écrit !...
Dieu, mon Dieu, qu'il est long le chemin
Doute quotidien et foi incertaine
En semant l'amour, je récolte la haine
Sans espoir, je demeure, et sans lendemains !...
Dieu comment veux-tu qu'encore je croie
Tes discours s'ils pouvaient être crédibles
De tentations perfides en chemins de croix
Tu exiges de moi, plus que l'impossible !...
Pourquoi m'avoir fait don de cette clairvoyance
Qui jamais ne m'a valu nulle reconnaissance
Qui me permet de voir, avant qu'ils n'arrivent,
Chutes et remous où les âmes dérivent !...
Le futur lorsque anodin et même parfois terrible
Qui passe patiemment, chaque détail au crible,
Qui admet les peurs et le coté obscur
Des êtres qui ont fui pour un meilleur futur
Dieu, à quel moment ai-je perd la foi
Pour ne plus croire, pour ne plus prier
Et si ma faiblesse l'emporte parfois
A cause de ton absence je dois te décrier !...
Qu'elle est dure, mon Dieu, la voie que tu ériges
La seule, l'unique à suivre pour le pénitent
Humble et soumis, aux lois, que tu exiges,
Il ne voit que par toi, les couleurs du printemps !
Il parait plus facile de suivre le Diable
L'homme est souvent tenté par de doux accords :
Vins doux, bonne chère et des dessous de table
Quitte à perdre l'âme pour nourri le corps !...
Et toi pendant ce temps tu persistes à prévenir
Toi qui menace et prétends tout savoir
De ce qui est, a été, de ce qui est à venir
Sourd à mes paroles, passif, sans me voir !...
Pour pouvoir te connaître, il faut se purifier
Comment se départir de tous les biens ici bas,
Dont nous aurons joui et dont nous aurons souffert ?
Ni a toi, ni au diable, je n'ai pu me fier
Qui me fîtes jouet d'un stupide combat…
Par le choix ou le doute, je vivrai en enfer !...
Si dans ma faiblesse, j'ai pu te créer
Vengeur, menaçant, et parfois inique
Sermon pour mes fautes, témoin de mes actes,
Si avec le diable, tu n'as passé de pacte
Pour que l'un ou l'autre puisse nous accaparer !...
L'un pour les fidèles, pour l'autre les égarés
Acceptes moi donc, comme je t'ai agrée
Et sois Pur, Parfait, Premier et Unique !...
Elle est dure ta voie, et semée d'embûches
Qui font que le croyant s'égare et trébuche,
Délices de la vie, pleine de tentations
Des yeux pleins d'amour et d'attentions
La chaleur d'un lit, la douceur d'un sein
Des fruits interdits, exposés à dessin
Et son âme perdue dans un brouillard sans saison
Ne saura retrouver la voie de la raison !...
Et c'est le Diable qui rie, si jamais il existe
Traînant sournois, l'homme dans son sillage
L'homme aux yeux d'enfant, tenté par l'inconnu
Le doré, le clinquant qui le brûle dans sa rage
Embrassant la scène, mon Dieu, tu persistes
Muré dans le silence, tu avais prévenu !...
Dieu, mais où es-tu, si jamais tu entends
Les cris de tous les faibles et même leurs sanglots
Esclaves enchaînés pour être vendus en lots
Enfants innocents que les bourreaux tuent
Et jeunes filles pubères qu'ils prostituent
Au profits de mafieux qui, soit en abusent
Soit les éliminent, si jamais elles refusent…
Et face à ton absence, j'espère et j'attends !...
Etais-tu responsable des sept plaies d'Egypte,
Ou n'es-tu qu'un vieillard muré dans une crypte ?
Où es-tu toi le Dieu d'Israël vengeur
Verbe tonitruant qui peut glacer le coeur
Lumière dans le noir, phare et balise
D'Adam à Mohammed en passant par Moïse !...
Es-tu ce même Dieu, Dieu et amour ?
Crépuscule des ma vie, aube de mes jours
L'essence de mon âme, le souffle que je suis
Coucher des étoiles que je poursuis
Es-tu ce même Dieu, ce parfait vocable
Le jamais conçu, voire l'inconcevable
Faiseur de miracles, dé faiseur de Rois
Parole menaçante, glace de l'effroi
Qui laisse les infidèles sans repos ni répit
Et peuple leurs cauchemars de regret et dépit !...
Dieu plein d'amour, Dieu courroucé
Enfer et Paradis dont nous sommes bercés
Prophètes rédempteurs, simples messagers
Disciples dont la ferveur consacre la Sainteté,
Diables et diablesses, monstres enragés
Et la pomme et le serpent, qui nous ont guettés !
Où es-tu mon Dieu, lorsque je t'implore ?
Où es-tu mon Dieu lorsque je te prie ?
Quand les larmes ont séché par ce long silence
Que je devienne insensible à la pire souffrance
Quand ma foi a tari et au lieu d'éclore
Entraîne mon âme vers la sauvagerie
La pire des bassesses et la vilenie
Afin que je t'ignore et afin que je te nie !...
Diras-tu mon Dieu la parole qui accable,
Pire que toutes les affres auxquels j'ai pu goûter,
Je n'aurais jamais connu les maléfices du Diable
Si seulement tu m'avais écouté !...
Tu m'as fait ignorant, je suis né tout nu
Avec peu de moyens, sans rien dans les poches
J'ai été leurré par le premier venu
Qui savait me tenter sans me faire de reproches
Et tu t'es abstenu, me laissant choisir
Le sérieux du fidèle et les facéties du pitre
Options toutes deux offertes à mon bon plaisir
Et preuves, s'il fallait, de mon libre arbitre !...
Tu mas fait ignorant, tu m'as fait indécis
Tu m'as fait exigeant, tu m'as fait excessif
Tu m'as fait arrogant, tu m'as fait plaintif
Imbu de ma personne, ne sachant dire merci !...
Cupide et jaloux, tu m'as fait envieux
Candide lorsque enfant, rabat joie une fois vieux
Pour me répéter souvent que c'est moi qui décide !...
Pendu par les pieds, la tête dans le vide
Pour enfermer, enfin, et sans même mon accord
La grandeur de mon âme dans ce si petit corps
Tu m'as donné des yeux, pour que je puisse voir
La différence énorme entre le bien et le mal
Tu m'as ouvert l'esprit sur les voies du savoir
Et j'ai fini par me croire quasiment ton égal !...
M'étant nourri d'orgueil autant que d'impertinence
J'ai oublié qui je suis, et nié ton existence !...
Je me vois debout, impatient ou furieux
Ecoutant psalmodier tes voies impénétrables
Le chemin que tu as tracé, souvent mystérieux
Par delà l'entendement il se fait inconcevable
Parlant du don de soi, qui nous sera rendu
Au jour bienheureux où l'on s'y attend le moins
Et ta parole sacrée qui n'est entendue
Que par tes prophètes, leurs disciples ou témoins !
Mon Dieu, où es-tu dans mes moments de doute
Quand les accrocs nombreux jalonnent ma route
Lorsque l'âme et le corps, plongés dans la souffrance
Se tournent vers le diable et l'adorent à outrance
Et l'élisent en tant que Dieu, pour te faire offense !
Et toi, silencieux, tu demeures … Absence !...
Où es-tu, toi le dieu des pauvres enguenillés
Ceux qui n'ont plus que les os sur la peau
Qui sacrifient chaque jour au nom de ta gloire
Qui récoltent chagrin, déception et déboires
Vivant dans le chagrin, ils vivent endeuillés
Et pour ce qu'ils méritent reçoivent des copeaux !
Je parle, puis j'oublie… Tant je déblatère
L'homme que je suis est loin d'être patience
Pourrais-je un jour enfin, apprendre à me taire
Prendre tout mon temps, et fuir la frénésie
Du tout maintenant, qui mène à l'hérésie
Et accepter que Dieu ne soit que silence !...
Montres-toi mon Dieu, mon Dieu montres-toi !
J'en ai vraiment assez des dogmes que je côtoie
Des Imams, des rabbins, apostolats et curés
De leurs dévotions ou leurs simagrées
Qui se prétendent purs, et jettent l'autre au schisme
Parlant de liberté, ils louent le fascisme !...
Torah, Evangile, Coran, foi Bahaï
Religions si diverses qui me laissent ébahi,
Etonné, interloqué, dubitatif, perplexe,
Hésitant que choisir et laquelle privilégier ?
Et lesquelles rejeter du seul fait de plagier ?
Pourquoi est-ce que tes voies sont si complexes !…
Dieu, j'en ai assez que chacun se prévaille
D'être le plus fort partout et où qu'il aille
Que dans aucun domaine, il n'y a de meilleur
Que lui !... Qui le dit, avec cet air supérieur !...
Dieu devrais-je passer sans t'avoir vu
Sans avoir de mon âme sondé les profondeurs
Sans me rendre compte que le son du tocsin
Ou le glas, annoncent la venue de mon heure
Et l'avènement prévu de ton final dessin,
Toi savais tout et qui avait tout prévu !...
Ta parole Dieu est souvent corrompue
Pour des intérêts autres que célestes
Elle perd de ce fait toute son essence
La voie qui mène à toi, une fois rompue
Doute et indécision sont mes seuls restes
Et le vide qui règne sur ma conscience !...
Irais-je grossir les rangs de ces âmes perdues
Ralliées au malin… Lui qui les a entendues
Qui a su les corrompre et jouir de leurs faiblesses
Lorsqu'il comble leurs désirs pour les tenir en laisse !...
Me laisseras-tu errer, coquille vide ou passant,
Malgré mes prières et mes cris incessants ?
Finirais-je par me taire, dépité, me lassant
De ce discours sérieux, exigeant et cassant
Et qui n'en finit pas de me rappeler à l'ordre ?!...
Je me ferai mon Dieu, archange du désordre
Quitte à t'ignorer, et ne pouvant me défaire
De ce libre arbitre dont je ne sais que faire !...
Je me remets à toi, grandeur et bonté
Engagé sur un chemin, je ne puis me démettre
Ni nier mes fautes puisque déterminé !...
Le choix fut un leurre, je devais les commettre
Même si mon âme, par le remord minée
A choisi le facile, qui l'avait tentée !...
J'atteste aujourd'hui, après ma déroute,
Et les accrocs rencontrés tout au long de ma route
Qu'il faut du caractère pour te rester fidèle
Rigueur, obéissance et une pincée de zèle,
Le commun des mortels se retrouve perdu
Et goûte malgré sa foi, au fruit défendu !...
Ni lumière ni bougie pour éclairer sa route
Et l'esprit toujours absent, ne laisse que le doute !...